Ils s'étendaient au nord de l'église dans une double enceinte fortifiée au début du XVe siècle.
La plus petite enceinte contenait les cloîtres, la salle capitulaire, le réfectoire et le logis abbatial.
Ces bâtiments subsistent en partie dans les maisons remaniées de la route de Buzancais. Ce sont les bâtiments situés auparavant dans la grande enceinte et reconstruits après la fin des guerres de religion pour servir de nouveau monastère " hors les murs " qui présentent le plus d'intérêt.
Cet ilot de bâtiments qui forment la rue du portail en référence à l'entrée principale de l'abbaye au nord-ouest, étaient destinés aux moines en charge des tâches matérielles : les vivres (celliers et pitancerie), les soins (l'infirmerie), la gestion des finances (chambrerie)...
Ce sont des maisons séparées qui donnaient à la fois sur le bourg mais aussi à l'arrière, sur une courtine aveugle munie d'un chemin de ronde et flanqués de tours et de meurtrières donnant sur le fossé et le grand chemin.
Le logis à l'extrême sud connu sous le nom de cellerie et qui forme un retour sur la route allant vers Le Blanc possède au 1er étage des pièces d'amples proportions avec cheminées monumentales.
Malgré les ajouts de maçonnerie, les ouvertures et cloisonnements récents, il est possible de redonner à ces bâtiments de la rue du portail sa perspective antérieure de bourg monacal de la fin du Moyen Age.
Une étude architecturale a été menée en 2002, à la demande du Parc Naturel Régional de la Brenne, par un architecte du patrimoine qui a élaboré quelques croquis de restitution de cette partie de l'abbaye.
La Communauté de Communes Val de l'Indre - Brenne a pour objectif de dynamiser et revivifier le tissus urbain des communes. Au vu de l'étude préliminaire commanditée pour elle par le Parc, elle a acquis une première partie des anciens bâtiments monastiques en septembre 2002. D'autres acquisitions sont en cours.
Ces témoins visibles du rayonnement religieux et économique de l'abbaye de Méobecq retrouveront une place importante au coeur du village. La préservation des bâtiments conventuels, un élément du patrimoine monastique qui parvient rarement jusqu'à nos jours, et leur reconversion s'inscrit dans une démarche de continuité et de reconnaissance historique.
Les espaces les plus nobles de l'ancien prieuré sont pressentis pour abriter un espace culturel et du patrimoine. Il s'agirait de créer une structure accueillante, agréable et pédagogique, ouverte sur la création artisanale et artistique locale, les animations ponctuelles et rappelant l'existence de l'abbaye pendant presque un millénaire.
La thématique principale : la vie quotidienne d'une abbaye bénédictine en Brenne au moyen âge aborderait de façon simple, ludique et illustrée les aspects de la vie quotidienne médiévale, l'organisation de l'abbaye et sa relation au monde laïc, les techniques de construction, le fonctionnement des ateliers de sculpteurs de décor monumental, de peintres et fresquistes.
La rue du portail pourrait être piétonne et côté campagne, un jardin d'inspiration monastique viendrait renforcer la thématique médiévale et l'esprit de détente et de sensibilisation au patrimoine et à l'histoire.
La majeure partie de l'îlot sera réhabilité en logements locatifs respectueux de l'architecture de l'ancienne abbaye. Cet aménagement s'inscrit dans un vaste ensemble de renouvellement et d'embellissement du centre du village. La création des logements permettra aussi à de nouvelles familles de venir s'installer à Méobecq, porte de la Brenne, proche néanmoins de la préfecture du département.
La mise hors d'eau des bâtiments doit débuter au mois de mai 2011 (pierre, charpente et toiture) mais parallèlement, la sécurisation des bâtiments doit intervenir avant la fin d'année sous le contrôle de l'architecte des bâtiments de france.
La fin des travaux est prévue pour juillet 2012 d'ici là, une réflexion est engagée pour permettre la meilleure utilisation des ces nouveaux locaux (des pistes à l'étude: logements sociaux, centre culturel...).